por FLaC » Dom Dic 24, 2006 12:09 am
Pues allá va mi voto para la nouvelle-vague, esa panda de críticos de cine metidos a directores que, de golpe, inventan el cine moderno, el cine tal y como se entiende hoy día.
Esto es algo que escribí para mis opos acerca de la Nouvelle Vague. Como son en francés y soy un vago no pienso traducirlo:
"Il faut attendre la fin des années 50 pour trouver la «nouvelle vague», qui est une vraie révolution ; de jeunes cinéastes comme Louis Malle, Jean Luc Godard, François Truffaut, Bertrand Tavernier, Jacques Rivette, Claude Chabrol ou Eric Rohmer, écrivent eux-mêmes leurs films, rompent avec l'esthétique fabriquée des studios, tournent avec des petits budgets, dans un style réaliste et léger qui essaie de comprendre les mœurs de la société française. On signale À bout de souffle de Godard, Les 400 coups de Truffaut.
Cette rupture entre cinéma de studio et cinéma extérieur est illustré notamment dans La nuit américaine de François Truffaut (1973) : dans une mise en abîme, le film nous montre la réalisation d'un film avec caméra sur grue et décalages (tournage d'une scène d'hiver en plein été ; d'une scène de nuit en plein jour, la fameuse nuit américaine) ; Ferrand, le réalisateur (incarné par Truffaut lui-même), admet que ce film est sans doute le dernier à être tourné de cette manière, sorte de testament de "l'ancien cinéma" et de manifeste de la "Nouvelle Vague".
Par ailleurs, les réalisateurs brisent certaines conventions, notamment les conventions de continuité. C'est ainsi que dans À bout de souffle, Godard coupe les blancs dans un dialogue. Il s'agit de provoquer, mais aussi de représenter une face de la "réalité" : les souvenirs que l'on a d'un moment de sa vie sont partiels, tronqués, et lorsque que l'on regarde un album photo, les souvenirs viennent dans le désordre avec des "sauts dans le temps".
L'arrivée d'une nouvelle génération d'acteurs (Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot, Anna Karina, Jeanne Moreau...) et de techniciens, le soutien d'une poignée de producteurs-mécènes furent aussi des éléments déterminants. Le cinéma français n'avait pas su renouveler ses acteurs depuis l'entre-deux guerres, et l'apparition de nouveaux visages permit notamment de toucher le jeune public.
Jean-Paul Belmondo incarne, grâce à la direction de Godard, le visage masculin de la Nouvelle Vague. Il est l'acteur type de ce mouvement par son physique qui ne répond pas aux critères du jeune premier classique et par un jeu qui se veut très spontané et une diction qui sont plus proches du réel du spectateur de 1960. Son rôle majeur est celui de À bout de souffle ou celui de Pierrot le fou toujours sous la direction de Godard, qui lui offrent le statut d'acteur vedette.
Jean Seberg est l'héroïne de À bout de souffle ; contrairement aux actrices classiques, elle apparaît plutôt comme une "antifemme" avec ses cheveux courts et son allure androgyne. Mais c'est surtout avec Anna Karina que Godard va enrichir sa palette de rôles féminins. Elle tourne dans 7 films majeurs de Godard (Pierrot le fou, Alphaville) et même lorsque ce dernier dirige Brigitte Bardot dans Le mépris, celle-ci porte, durant une séquence fameuse du film, une perruque brune qui n'est pas sans rappeler l'allure d'Anna Karina. De plus, comme Jean Seberg, Anna Karina contribue à prolonger l'attraction séductrice du français prononcé avec un accent étranger."